Mondiaux d'athlétisme : en finale du triple saut à Tokyo, pas d'exploit pour le Guadeloupéen Jonathan Seremes

C'est une année 2025 brillante pour Jonathan Seremes. Inconnu des grandes compétitions internationales du triple saut jusque-là, le Guadeloupéen est entré par la grande porte aux Mondiaux de Tokyo. S'il s'est incliné en finale, vendredi 19 septembre, il termine à une honorable huitième place à l'issue de la finale où il a sauté jusqu'à 16,82 mètres.

Le jeune athlète de 25 ans avait créé la surprise aux phases de qualification, mercredi. Il avait alors réalisé la cinquième meilleure performance (17,07 m), au coude-à-coude avec l'italien Andrea Dallavalle (quatrième meilleure distance, 17,08 m) et le portugais Pedro Pichardo (troisième, 17,09 m). Un écart si minime qui pouvait lui laisser miroiter une place sur le podium, en finale.

Les 17 mètres

Mais, vendredi, à Tokyo, ses adversaires ont placé la barre bien plus haute. Jonathan Seremes n'a pas réussi à sauter au-delà de 16,82 m. Les autres, eux, étaient bien loin devant. Le Portugais Pedro Pichardo, champion du monde en 2022, a battu le record de la saison en atteignant les 17,91 m. L'Italien Andrea Dellavalle a battu son record, volant à 17,64 m. Le Cubain Lázaro Martínez a, lui, sauté à 17,49 m. Le Guadeloupéen pointe donc à la huitième place des championnats.

Une chose est néanmoins sûre à l'issue de la compétition nippone : Jonathan Seremes ira loin et peut désormais facilement prétendre monter sur les podiums. Pour la première fois de sa carrière, il a dépassé la barre des 17 mètres lors d'une compétition aux États-Unis, le 15 mars dernier, où il a d'ailleurs fini premier. En juin, au Meeting de Paris, il a remis ça en atteignant les 17,08 m., son record personnel. Quelques jours plus tard, le 27 juin, il a remporté la médaille d'or aux championnats d'Europe par équipes, en Espagne.

Le triple sauteur français sera donc à surveiller sérieusement aux championnats d'Europe de l'année prochaine à Birmingham et aux Mondiaux 2027 de Beijing. Avant, pourquoi pas, de décrocher le graal olympique en 2028 à Los Angeles.