Pour les 30 prochaines années c’est donc un consortium dirigé par la société Egis, avec la participation de la Caisse des dépôts, de la CTG et de la CCI et de l’entreprise Léon GROSSE qui devra gérer la porte d’entrée de la Guyane.
D'importants investissements sont imposés dans le contrat signé avec l’Etat, qu’est-ce qui va changer ?
Un Guyanais à la direction des opérations
Avec un peu plus de 85 millions d’euros d’investissement sur 4 ans, contrat de concession oblige, le visage de l’aéroport Félix Eboué va bientôt se métamorphoser.
Et pour mener à bien ce chantier Egis a fait appel à Paul Cheung A Long. Le Guyanais parti diriger l’aéroport international de Zanzibar avec son 1,5 million de passagers par an est de retour au pays.
L’aérogare va être réaménagée et agrandie de 1000 m2.
« Cela va être l’amélioration du circuit passager, une autre expérience pour le passager. Son confort sera amélioré, il y aura des boutiques… »
Mais avant il faudra faire de la place et c’est d’abord le personnel qui va déménager pour un nouveau bâtiment.
Côté piste, fini les embouteillages entre les vols commerciaux et les gros-porteurs pour le CSG.
« Nous avons prévu de rajouter un poste supplémentaire pour traiter les vols cargo du Centre spatial puisque son activité est en forte progression ».
Investir et sécuriser le site
Autre axe d’investissement, la sécurité et la sûreté du site.
C’est Egis le groupe aux 2,2 Md de CA qui pilotera la Société Concessionnaire de l’Aéroport de Cayenne. Egis qui gère un peu partout dans le monde des aéroports et des autoroutes, apportera son ingénierie.
« Nous arrivons avec un savoir-faire et aussi des plans de formation pour les collaborateurs pour les aider à améliorer leur technicité et pouvoir monter en compétence… Un certain nombre d’experts viendront régulièrement ici pour accompagner ce développement. » précise Frédéric Mor, Directeur France activités conseil exploitation EGIS.
Au chapitre social sur les 92 salariés de la CCI qui travaillaient à Félix Eboué, 22 ont refusé le transfert de leur contrat. Les explications de la présidente de la CCIG, Carine Sinaï-Bossou.
«… Ces personnes qui ne basculent pas cela nous coûte 3,5 millions d’euros. Il faut les trouver et cela nous met un peu plus en difficulté par rapport à ce consortium. »
Conséquence la CCIG a rétrocédé pour 5 ans à la Collectivité Territoriale de Guyane ses parts du capital du consortium qui devrait rester majoritairement guyanais.